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DbD x Pride : Trouver sa place grâce à l’horreur

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Dead by Daylight a une chance folle de pouvoir compter sur une forte base de joueurs et joueuses LGBTQIA2S+ à la passion débordante. Ces joueurs et joueuses donnent le ton dans de nombreux espaces de notre communauté grâce à leur créativité, leur humour et leur empathie.   

À l’occasion du mois de la Pride, nous avons contacté certain(e)s de ces meneurs et meneuses LGBTQIA2S+. Nous avons découvert comment leur relation avec le jeu a commencé, et comment elle s’est développée au fil des ans. 

     

Barbie, modérateur(rice), streameur(euse), Harpie et Kate comme personnages principaux (iel) 

   

Meg Turney, murmureuse des brumes, cosplayeuse, Meg comme personnage principal (elle) 

    

Alice, testeuse en AQ de l’équipe de développement, adepte de la Légion et passionnée de JDR (elle/iel)

    

Elix, drag queen latina plantureuse, Harpie n°1 (autoproclamée), murmureuse des brumes, (elle/iel)




 

As-tu toujours été fan des jeux d’horreur, ou est-ce que Dead by Daylight est ton premier jeu d’horreur  

Barbie: Oui?! Je suis super fan de l’horreur, c’est mon genre préféré. Surtout le survival horror. 

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Meg: À mes yeux, DbD est bien plus un jeu à suspense qu’un jeu d’horreur, même s’il y a un tas d’extraits de moi en train de sursauter de peur en jeu qui prouvent le contraire.

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Alice: J’ai toujours aimé les jeux avec une touche d’horreur. J’ai testé des jeux vraiment sanglants par le passé en dehors de DbD, et je préfère des jeux moins gores pendant mon temps libre. Je préfère l’horreur psychologique et la narration environnementale aux expériences plus viscérales et aux grosses frayeurs. 

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Elix: J’ai toujours adoré le monde de l’horreur. Tout a commencé par les films avant de lentement devenir une addiction avec les jeux d’horreur. 

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Quand as-tu commencé à jouer à Dead by Daylight / Comment t’es-tu impliqué(e) dans la communauté DbD  

 
Barbie: J’ai commencé à jouer à Dead by Daylight il y a 4 ans de ça, quand le jeu est devenu disponible sur consoles. J’ai commencé à y jouer, car j’étais très intéressé(e) par ce nouveau jeu de survival horror à 4 contre 1 qui venait tout juste de sortir.

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Meg: J’ai commencé à jouer à DbD en 2016, juste après sa sortie. Quelqu’un me l’avait recommandé, et je ne savais pas trop s’il allait me plaire car c’était un jeu d’horreur, mais j’ai immédiatement accroché... sans mauvais jeu de mots.

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Alice: Avant de rejoindre l’équipe de développement, je regardais d’autres personnes jouer à DbD, mais je ne m’y étais jamais réellement mise. Mon premier jour ici fut vraiment fantastique... J’ai passé toute la journée à jouer au jeu pour me familiariser avec. C’était la première fois que je jouais à DbD, ce qui était plus qu’évident à me voir appuyer frénétiquement sur les touches du clavier quand j'étais suspendue à un crochet. Ceux qui me regardaient jouer ne pouvaient s’empêcher de rire. On sait quand quelqu’un joue au jeu pour la première fois au bureau au son des frappes sur le clavier. 

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Elix: Je travaillais beaucoup. J’ai alors commencé à revenir vers les jeux vidéo, mais il me fallait un jeu qui me permette de jouer des parties de 15 à 30 minutes. J’ai découvert Dead by Daylight et je me suis dit : « Attends un peu, c’est pas Leatherface  C’est Michael Myers » Ce sont tous des tueurs avec lesquels j’ai grandi, des films dont je suis fan, et que j’ai beaucoup aimés... Un mois plus tard, j’ai commencé à streamer.

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Pourquoi as-tu continué

 
Barbie: J’ai continué à y jouer, car le jeu bénéficiait de mises à jour constantes avec de nouveaux contenus, plus particulièrement les personnages sous licence. Je n’avais jamais vu ça dans un jeu auparavant. Sans oublier que la communauté était des plus accueillantes. Je me suis senti(e) inclus(e), en sécurité et j’avais envie d'apprendre connaître les joueurs.

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Meg: La raison qui me pousse à continuer de jouer et pour laquelle j’adore ce jeu, c’est que chaque partie est différente. Peu importe le nombre de fois que vous y jouez ou votre planification, différentes choses peuvent se produire en permanence, ce qui me donne l’occasion d’improviser sur le chat.

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Alice: C’est génial de travailler avec cette équipe et le jeu est vraiment sympa à tester d’un point de vue qualitatif. Il y a toujours des nouveautés à tester car nous sommes un service en direct, et je suis responsable de l’AQ des événements, il y a donc toujours quelque chose de nouveau à planifier. J’ai de quoi me tenir en haleine. À ce propos, j’espère que vous profitez bien de l’anniversaire car j’ai travaillé dur dessus?!

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Elix: J’adore faire face à différentes émotions... Je dois probablement aimer l’explosion d’émotions quand un tueur est à mes trousses. Au début, ça me provoquait beaucoup d’angoisse, mais on finit par s’y habituer, à le travailler, et c’est là qu’on devient très bonne au jeu. 

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En tant que queer, quels sont les aspects du monde de Dead by Daylight qui se démarquent ou qui t’attirent   

 
Barbie: Il y a un profil de personnage qui m’a frappé et touché de près, celui de Kate. En grandissant, je n’avais pas beaucoup de soutien. Avec ma famille, on luttait constamment sur le plan financier, ce qui fait qu’on a beaucoup bougé quand j’étais enfant. On avait besoin de quelqu’un capable de nous faire oublier nos problèmes rien qu’un instant, et ainsi pouvoir nous détendre, nous amuser ou rigoler. C’est pour ça que j'ai suivi des cours de chant et de théâtre, pour être leur espoir, leur divertissement. Les voir sourire et heureux avait le même effet sur moi. Plus tard, c’est ce que j’ai continué de faire, pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres pendant qu’on cherchait un endroit qu’on puisse considérer comme chez nous. 

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Meg: En jeu, HELLO PEACH PAPA et un clin d’œil particulier aux courbes généreuses de Jane Romero. Dans la communauté, la manière avec laquelle l’équipe de développement a accepté les divers groupes de fans du jeu a toujours suscité mon enthousiasme. J’ADORE les fantastiques créateurs et créatrices trans qui aiment ce jeu et développent des contenus si amusants et inédits, et je trouve vraiment génial que l’équipe de développement non seulement les soutienne, mais aussi qu’elle les mette en avant. C’est vraiment beau à voir.

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Alice: Sincèrement, ce qui m’a attiré, ce sont les histoires qu’on y trouve. Je crois que l’une de mes préférées, c’est celle sur les adolescents délinquants de la Légion… Ils ont l’air bien plus réalistes et cela me laisse assez de marge pour m’imaginer que Susie est attirée par Julie.  Sincèrement, ça a été difficile de ne pas collaborer avec des contenus de fans car je connais le jeu, mais je n'ai pas envie de perdre mon emploi?!

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Elix: On ne connaît pas l’orientation sexuelle des personnages et je trouve génial de ne pas avoir d’explications à ce sujet. Beaucoup pourraient ne pas être d’accord avec moi. Aussi, beaucoup de personnes comme moi se font harceler... J’ai grandi en étant très féminine et à l’époque, je ne savais pas encore que j’étais gay... Je savais juste que j’étais différente. Je me suis réfugiée dans mes jeux et mes films d’horreur. C’était mon échappatoire, c’étaient mes amis. En grandissant, les jeux sont devenus mon sanctuaire. Je m’y sentais en sécurité, même si c’étaient des films d’horreur, même si quelqu’un tentait de me tuer, c’était mon sanctuaire. 

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Pourquoi penses-tu que les thèmes du jeu ont eu autant d'échos auprès de la communauté queer

 
Barbie: En plus d’être un jeu de survival horror actualisé, on a une communauté solide et une équipe de développement qui nous représente et qui pense à nous. C’est notre échappatoire, notre lieu sûr.

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Meg: Je crois que c’est un jeu qui peut être très intense avec des enjeux de taille, mais qui peut aussi être amusant et stupide, et je pense que les créateurs et les créatrices LGBTQ+ sont capables de saisir cette intensité et d’en tirer d’incroyables contenus hilarants et uniques. 

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Alice: Les personnages sont bien assez flous pour nous permettre de nous projeter en eux. Pendant très longtemps, c’est tout ce qu’on avait dans de nombreux médias... La capacité de se projeter et les sous-entendus. Aussi, ce n’est pas compliqué d’éprouver de la sympathie pour le méchant après avoir grandi avec un tas de vilains à encodage queer. On a aussi réussi à éviter d’inclure des tueurs aux clichés homophobes et/ou transphobes.

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Elix: Il y a beaucoup de personnes qui aiment regarder Dead by Daylight (sur Twitch) dans la communauté LGBTQIA2+. Je crois que c’est vraiment passionnant... On voit des personnes passer par diverses émotions... Et en plus, il y a tant de drag queens maintenant?! Je me souviens qu’à mes débuts, j’étais l’unique drag queen sur DbD. En partie, ce qui me pousse à rester, c’est d’entendre des gens me dire « Tu m’as inspiré(e) à devenir drag queen et à streamer. » Ça m’a permis de résister à tout le drame autour de la création de contenus.

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Que souhaites-tu voir changer pour les personnes LGBTQIA2S+ dans le monde du jeu vidéo  

 
Barbie: Je veux qu’on puisse se sentir inclus(es), accepté(e)s et bienvenu(e)s. Je crois que c’est tout ce qu’on a toujours voulu en tant que communauté. On se promène tous les jours avec une cible dans le dos, on vit constamment dans la peur et ça ne devrait pas être aussi le cas quand on s’assoit pour échapper au monde réel et qu'on cherche s'amuser un peu.

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Meg: Plus de représentation, plus de visibilité. L’ajout de l’étiquette trans annoncée par Twitch est un incroyable premier pas dans la bonne direction. Il faut continuer comme ça?!

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Alice: Je veux que les équipes de développement de jeu joignent le geste à la parole. Je veux les voir inclure des histoires queers dans leurs jeux, et qu’on soit traitées comme n’importe qui d’autre. Je veux qu’il y soit davantage reconnu qu’on peut aider les autres. Je ne peux pas décrire à quel point la possibilité de lier Liara à une version féminine de Shepard (dans Mass Effect) m’a aidé à m’accepter en tant qu’ado. Je veux être capable d’aider d’autres personnes à ressentir la même chose.  

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Elix: Il y avait un Youtubeur qui créait des contenus en s’attaquant à des personnes à l’aide de l’étiquette LGBTQIA2+ sur Twitch. Il a trouvé mon streaming. J’étais en mode drag complet avec une superbe perruque brune et une magnifique robe rouge, en train de hurler, car la Chasseuse me poursuivait ou un truc dans le genre... Il a envoyé 300?personnes sur mon chat me dire des choses horribles. Le lendemain, j’ai appris qu’il acceptait des dons en faisant ça. J’ai contacté YouTube et j’ai présenté une demande DMCA à son sujet. Sans que je le sache sur le moment, il pouvait voir mon nom d’état civil et d’autres données personnelles. Il a alors commencé à me harceler, ainsi que mon(ma) conjoint(e), en nous envoyant des menaces. On a contacté la police, ils l’ont trouvé, et du coup il a arrêté.  
 
J’ai eu très peur. Mais je me disais : « C’est ce que j’aime faire et je ne vais laisser personne m’empêcher de briller, encore moins cet intolérant. » Aussi pénible que cela ait été, j’ai continué de streamer Dead by Daylight en tenue de drag pour lui montrer qu’il n’allait pas me faire changer ni m’intimider. 
 
Les créateurs et créatrices de contenus ont une très forte influence sur le succès de certains jeux. Aussi, je crois qu’on doit commencer à tenir les créateurs et créatrices de contenus pour responsables de leur propre racisme et intolérance. Et je veux également voir plus de membres LGBTQIA2+ dans les jeux vidéo. Mais on va dans la bonne direction.

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Que symbolise la Pride pour toi Comment aimes-tu la fêter   

Barbie: La Pride est essentielle à mes yeux. C’est incroyable d’avoir le courage de ne pas se laisser faire et d’être soi-même. Surtout si votre personnalité n’est pas acceptée par la majeure partie de la société actuelle. La Pride ne va cesser de grandir, et les gens vont devoir apprendre à s’y faire et à vivre avec. Nous sommes queers, et fiers(fières) de l’être.

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Meg: À mes yeux, la Pride est l’occasion de se réjouir des étapes atteintes pour ne pas seulement être acceptées, mais aussi aimées pour qui nous sommes. C’est aussi le moment de reconnaître là où il y a des changements à effectuer et ce qu’on peut faire pour continuer d’avancer. Je crois que c’est un moment important pour passer à l’action et collecter des fonds pour ces organisations qui contribuent à ces changements.

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Alice: Pour moi, la Pride c’est le symbole du vivre libre, sans honte. C’est pouvoir me promener main dans la main avec ma copine pour aller manger une glace et l’embrasser. C’est pouvoir parler d’elle au travail sans que personne ne sourcille (et j’ai bien veillé à la mentionner pendant mon entretien?!) Quant à ma manière de la fêter, je n’ai jamais été très fêtarde, mais j’aime me dire qu’il suffit de vivre et de profiter de la vie. ?

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Elix: J’aime la fêter en créant des contenus. J’ai le sentiment qu’en tant que créatrice de contenus, surtout d’un groupe marginalisé, je dois en parler. J’aime la fêter en disant « Voilà les choses magnifiques que j’ai accomplies et comment j’en ai bavé. » Ça peut être l’occasion d’aider quelqu’un qui passe par ce qu’on a vécu. Écris un livre, crée ton blog, fais un streaming... les épreuves et les réussites, tout cela permettra d’aider quelqu’un. 

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Joyeux Mois de la Fierté tout le monde!

- L'équipe Dead by Daylight

Art par Hunnybear
 

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